London Boulevard de Ken BRUEN
Publié le 22 Mai 2012
J'AIME !!
En d'autres circonstances, j'aurais sûrement dit "j'adore" mais voilà, j'ai eu une boulimie de Bruen (3 à la suite) et je frôle le trop plein.
Quel dommage! C'est un peu comme de terminer un repas copieux par un gros gâteau.
Trop mangé. Plus faim....On n'apprécie même pas...
Ce n'est pas vraiment de la lassitude mais il y a tellement de similitudes d'un roman à l'autre (le même style de personnages, les mêmes références littéraires/ culturelles, et même la mise en page des énumérations...bref tout ce qui fait la patte de l'auteur et son intérêt) que j'ai cette fois été (très légèrement) moins emballée.
Mitch sort de prison au début du roman. On comprend très vite que ce n'est pas le genre de bonhomme qu'il faut taquiner.
"Je lui ai attrapé le bras et je le lui ai cassé sur mon genou. Puis je suis remonté dans la camionnette, le feu est passé au vert. Norton a appuyé sur le champignon en beuglant:
- Putain Mitch, t'es givré ou quoi? T'es pas sorti depuis quoi...10 minutes?"
Ses anciens potes s'empressent de lui proposer du boulot (braquage, racket...) mais une autre proposition lui tombe dessus par hasard. Boulot honnête et très bien payé: homme à tout faire chez une vieille actrice sur le déclin.
Il accepte et veut profiter de l'occasion pour se ranger mais dans le milieu des truands, on a toujours une dette à régler. Le retour à une vie normale ne sera pas pour tout de suite...
Dans ce roman l'intrigue est vraiment soignée (contrairement à la série Jack Taylor ou les enquêtes passent au second plan).
Truands, menaces, vengeances, trahisons, meurtres...On trouve de l'action, de la violence, un peu de sexe...tout ce qui fait un bon roman noir bien ficelé.
Avec en prime le style Bruen.
Donc avis aux amateurs, London Boulevard est un très bon polar!
Dailleurs, dès que je me serai remise de mes excès...je remets ça !
Concernant le film sorti en 2010:
Je n'en ai vu que la bande-annonce et lu le synopsis mais ça m'a suffit pour affirmer que le scénario n'est pas très fidèle au roman...
En lisant le roman je me demandais quel rôle Colin Farrell pouvait bien jouer. Parce que Mitch se décrit ainsi:
"J'avais 45 ans.(...)Une crinière blanche mais encore abondante. Le regard noir et je ne parle pas que de la couleur des yeux. Un nez vilainement amoché mais compensé par une bouche généreuse."