Totally killer de Greg OLEAR
Publié le 16 Avril 2011
J'AIME !!!!!
Attention attention...Je tiens à prévenir les éventuels futurs lecteurs que la 4ème de couv' (ainsi que de nombreux résumés circulant sur le net ) révèle(nt) un point de l'intrigue qui n'apparaît pas avant le milieu du roman ! Du coup, toute surprise m'a été ôtée et c'est dommage ! Je ne sais pas si j'aurais deviné ou non ce qui se tramait...
Heureusement, mon plaisir n'a cependant pas été complètement gâché (juste un peu diminué) et j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture!
Le début du roman nous plonge à New York en 1991. Todd et Taylor sont colocataires, fauchés, à la recherche d'un vrai boulot qui correponde à leurs comptétences... (Et c'est tout ce que vous obtindrez de moi en guise de résumé !)
"Le cynisme, le sarcasme et l'amertume sont spécifiques de votre génération" peut-on lire p.143 et le narrateur Todd, représente parfaitement bien cette génération.
Il a une vingtaine d'années en 1991, est obsédé par le corps de sa colocataire et un peu insouciant en ce qui concerne le reste. Tour à tour désabusé, ironique et familier (voire carrément cru) il rend le récit très vivant et drôle, qu'il ponctue de références culturelles, musicales, politiques de l'époque. Il est parfois un peu difficile de suivre, les noms cités étant surtout américains mais l'uniformisation des cultures a suffisamment fait de chemin pour que le texte soit à la portée de tous.
Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre est incontestablement le style de l'auteur (merci au traducteur). J'ai beaucoup ri tout au
long de ma lecture, que ce soit des états d'âme de Todd et Taylor ou des comparaisons entre notre époque et les années 90 (quand les portables, internet et la géolocalisation n'existaient
pas...)
C'est avec beaucoup d'habileté que Greg Olear nous parle des problèmes complexes tels que le chômage, les discriminations, les inégalités sociales, tout en gardant le ton très léger d'une fiction un peu loufoque.
Vers le milieu du roman tout s'accélère pour arriver à une fin complètement déjantée qui laisse un petit goût amer - sans doute parce que je fais partie de cette génération X, désabusée, amère et cynique moi aussi!
Ça explique aussi pourquoi je me suis sentie comme chez moi au milieu des 2 coloc' dans cet appartement de la 9ème rue Est...
J''ai du même coup avancé un peu dans mon "challenge New York en littérature"
D'autres avis par ordre d'enthousiasme:
Richard, Pierre F. (black novel) et Canel (plus mitigée). Prochainement celui de Bruno (passion polar)(penser à mettre le lien à jour en temps voulu).
Merci à BOB et aux édition Gallmeister pour ce partenariat très agréable !